Le nice Big Moustache à Nice

Subir 3 semaines de pluie et avoir la joie de ressortir ses lunettes de soleil au mois de novembre, ça n’a pas de prix. Quelle bonne idée d’avoir choisi Nice pour produire le second Eurovision Junior made in France !

Arrivé sur place, je me dis que deux ans après Paris, on va confirmer à l’Europe que c’est joli la France. L’Eurovision Junior devient le nouveau tour de France version hivernale, les paillettes en plus. Le modérateur que je suis s’est autocensuré au sujet d’un parallèle sur les « pédales ».

Impatient de vivre la finale, en plein hiver, je pars boire un verre avec mes amis pour échanger en terrasse d’un café. Je penserai à l’écologie demain, je me rassure en pensant que je suis venu en train au lieu de l’avion. Le fameux jeu des pronostics fait rage, on sent que la France est proche d’une 3ème victoire. Lille, ma ville, l’année prochaine ? Bonne idée, mais il faudra à nouveau autoriser le chauffage sur les terrasses.

Le grand jour arrive, je rentre dans la salle de spectacle et suis ravi de voir les enfants plus nombreux que pour la version parisienne. J’avais quand même failli en louer un auprès de mes amis pour faire croire que j’étais son accompagnateur. La bonne surprise, c’est aussi de voir que ce sont des vrais fans de l’Eurovision, le junior a vraiment créé la relève. J’ai même rencontré un jeune garçon de 11 ans qui apprend plusieurs langues étrangères pour comprendre les chansons de l’Eurovision, dont le russe, mais je n’ai pas eu la force de lui dire qu’ils ne participaient plus. En Route peut donc préparer sa retraite sereinement.

Les présentateurs entrent et je constate qu’ils ont remplacé Élodie, une ancienne miss France, par une autre Miss France, Laury. Si on gagne une nouvelle fois, on a une troisième miss France en stock ?

Le show est superbe, je vois la scène en penchant la tête à la gauche d’un drapeau géorgien, à la droite d’un drapeau allemand, au-dessus d’un smartphone, je regarde les pastilles en me demandant quel pourrait bien être mon pouvoir et si Olivier Minne ne cherche pas un assistant pour Fort Boyard.

L’émission se termine, la foule est en liesse. Zoé a réussi une prestation électrique (j’espère que vous comprenez le jeu de mots), Alexandra Redde Amiel a fait son brushing, ce qui devait arriver arriva. La France devient la Suède du junior avec une troisième victoire fort méritée.

La délégation française doit donc se poser désormais vraiment la question pour 2024 : Sylvie Tellier acceptera-t-elle d’accompagner Olivier Minne ?