Les coulisses de la conférence de presse par RV
Vous pensez que participer à la conférence de presse de la sélection nationale, c’est une grande chance ? En fait oui, c’est ma demi-journée de RTT la plus judicieusement posée de l’année. Comment ai-je eu le fameux sésame ? Et bien, c’est grâce au réseau de mes compères de “En Route” qui ont contacté les chargés de communication de France TV. Même pas eu besoin de coucher, enfin pas moi.
J’en attendais beaucoup, car j’avais travaillé mon sujet. Plus fort que l’intelligence artificielle, Wikipédia m’a permis de constater que chaque fois que la France avait fini 2ème, l’année suivante elle finissait première (enfin presque). Je m’y suis donc rendu dans l’attente de rencontrer celle ou celui ou ceux qui allaient pousser Marie Myriam vers la sortie.
J’ai pris mon petit carnet et un crayon pour prendre des notes, histoire de faire professionnel. Arrivé sur place, la moitié possédait un ordinateur portable. Heureusement mon petit carnet était caché dans ma sacoche.
Alors que je veux être bien placé, je suis arrivé une heure en avance et sur place, on rencontre nos amis les fans de l’Eurovision, c’est un petit monde composé de fans, de journalistes, d’admin de sites internet, d’animateurs radio …. Je pensais le lieu secret, mais devant le théâtre parisien Appolo, une affiche annonce la couleur “file d’attente Conférence de presse Eurovision”.
Une fois rentré dans la salle, la cheffe de la délégation française Alexandra Redde-Amiel nous accueille. Elle me dit bonjour comme si elle me connaissait, je ne sais pas avec qui elle aurait pu me confondre, mais je ne préfère pas savoir. Dans la foule, je reconnais le chanteur/compositeur Igit qui a composé à nouveau pour la sélection. Stéphane Bern et Laurence Boccolini n’étaient pas présents, mais ont laissé un message vidéo d’excuse.
Alexandra nous annonce les noms du jury, le système de vote, le grand soir tout en ayant toujours un mot pour les fans. Le moment tant attendu arrive avec la présentation des candidats. Chacun passe l’un après l’autre en interprétant son titre en entier. Je diffuse les prestations en live sur le groupe En Route. Le réseau est mauvais et j’attrape une crampe à force de tenir le téléphone tout en m’inquiétant pour la batterie. Autour de moi, nombreux sont ceux qui commencent déjà à rédiger des articles.
Les prestations finies, s’ouvre le bal des questions. Qui va oser demander si Saam est célibataire ? Personne. Cela tourne surtout autour de l’organisation de la soirée et du mode de sélection. On apprend que cette année cela se passe à Paris pour des raisons sanitaires, mais que l’année prochaine, la porte sera ouverte pour la province. Suis-je à jour de mes vaccins ? Mon passeport est-il à jour ? Beauvais, c’est joli ?
France Tv a reçu plus de 2000 chansons, écouté 200 titres, en a retenu 12. À la question, “des grands noms ont-ils envoyé des propositions”, la réponse “je ne peux pas répondre à cette question” veut dire que oui, mais qu’ils n’ont pas été retenus. Indila aurait-elle tenté ? Mylène Farmer ? L’histoire ne le dira jamais. Une fan crie qu’elle préfère Olivier Minne à Stéphane Bern. Cela clôture les questions.
Les candidats reviennent, se plient au jeu des photos et interviews. Je me jette sur mes chouchous en marchant sur les pieds d’autres candidats pour faire un selfie et leur glisse peu discrètement “vous êtes mes chouchous”. Je cherche également les candidats physiquement intelligents et fais également des selfies. Pour les interviews, certains ont sorti les micros, je n’ose pas sortir mon carnet et mon crayon. Les selfies suffiront.
C’est là que commencent les échanges intéressants entre fans et la première question est toujours “Alors ?” et les réponses varient entre “j’ai un coup de cœur”, “J’ai pas de coup de cœur”, “Tu sais où sont les toilettes ?”. Le fan aussi est humain.